Si d’aventures vous voyagez dans le Gard, ne manquez pas de vous arrêter dans une petite bulle de calme, de nature et de … bambous ?
Bienvenue à la bambouseraie en Cévennes (aussi connue sous le nom de Bambouseraie d’Anduze, ou de Prafrance). Parc d’une superficie de 24 hectares (dont 15 sont ouverts au public), il s’agit d’un lieu unique en Europe que l’on doit à Eugène Mazel, passionné de botanique qui a planté les premiers bambous de la Bambouseraie en 1856, à Générargues.

Des bambous dans le Gard ?
Eugène Mazel, en 1855, débute ses travaux sur les terres qu’il vient d’acquérir et commence la construction d’un système d’irrigation du sol qui lui permettra de commencer la croissance de ses premiers bambous. Il tente d’acclimater des espèces qu’il fait venir du Japon, de la Chine, d’Amérique du Nord et même de l’Himalaya !

En 1945, Maurice Nègre et sa femme Janine, nouveaux propriétaires du domaine, l’ouvrent au public moyennant un droit d’entrée. Le succès est au rendez vous, le gigantisme de cette forêt de bambous séduit, au point que le lieu accueille le tournage du film « Le salaire de la peur », d’Henri-Georges Clouzot et avec l’inoubliable Yves Montand.
Le film remporte la Palme d’Or au Festival de Cannes et l’Ours d’Or au Festival de Berlin en 1950, ce qui rend le parc encore plus célèbre, et permet de développer sa croissance.
Des bambous, des bambous, encore des bambous
En l’an 2000, l’influence asiatique présente dans la bambouseraie passe un nouveau palier avec la présentation du projet du Vallon du Dragon, pour célébrer l’année du Dragon en Chine.

Maintenant que vous connaissez les différents protagonistes et l’origine de ce parc si original, voici les différentes parties du domaine que vous pourrez visiter :
Le Vallon du Dragon, cité ci dessus, vous fera ressentir le mariage des éléments minéraux, végétaux et aquatiques, mise en place par le paysagiste Erik Borja. Il s’agit d’un jardin asiatique où l’eau, les bambous et l’architecture se répondent.
Le village Laotien, réplique fidèle de l’habitation traditionnelle, vous transportera au Laos où vous pourrez observer paysages et végétaux propres à cette région du monde.
Mais pour ce faire, attention à ne pas vous perdre dans la forêt de bambou et profitez de la fraîcheur à l’ombre de ces géants de 15 à 25 mètres de hauteurs.
Prenez alors l’allée des séquoias et laissez vous surprendre par le gigantisme du plus grand séquoia présent ! (Je vous laisse la surprise de sa taille à découvrir sur place)
Le labyrinthe ravira les petits et les plus grands tout en vous immergeant dans une expérience végétale unique en son genre.
Et pour finir, vous trouverez non sans mal le jardin des bassins d’Eugène, en hommage au créateur de cet endroit unique en Europe.

Par delà des bambous
Aujourd’hui, la parc propose plusieurs activités que je vous laisserai découvrir sur le site officiel de la bambouseraie en Cévennes, les évènements changent régulièrement.
L’art et la nature restent les maîtres mots concernant cet endroit, mais les animaux volent aussi parfois la vedette aux bambous, comme lors du relâché d’oiseaux sauvages du 31 Août 2020. Le cinéma aussi s’invite parfois au milieu des bambous lors de la projection de films autour de la nature.
Et dans un autre registre, sachez que la bambouseraie a accueilli au début du mois d’Août 2020 un orchestre à cordes de jeunes musiciens des conservatoires de paris pour le plaisir des bambous et autres arbres, qui pour sûr tendaient l’oreille pour capter les notes de Vivaldi, Pachelbel ou même Mozart.
En définitive, il s’agit là d’un lieu vraiment unique et je ne saurais que vous recommander d’aller le découvrir si vous vous rendez dans les Cévennes !