Tomates : Qu’est-ce que la nécrose apicale ou « cul noir » ? Quelles solutions ?

Tout savoir sur la nécrose apicale des tomates

Tomates : Qu’est-ce que la nécrose apicale ou « cul noir » ? Quelles solutions ?

Après être revenus sur les gourmands dans notre précédent article, continuons sur notre lancée avec les tomates !

Qu’est-ce que c’est que ça la nécrose apicale, ou le cul noir ?

Mais si, vous savez, lorsque vous prenez une tomate dans votre main et que vos doigts s’enfoncent dans la chair molle et que vous vous rendez compte que la tomate a une tache noire au niveau du … de la partie opposée au pédoncule !
Et bien c’est cela la nécrose apicale, autrement appelée « cul noir », vous comprendrez aisément pourquoi …

Il s’agit d’une maladie non parasitaire qui touche vos tomates ! Elle rend malheureusement une partie des fruits immangeable, et donc invendable pour les maraîchers.
De plus, en s’attaquant à vos tomates, elle offre un point d’entrée pour les micro-organismes qui font se faire une joie de venir s’installer et se nourrir des fruits, tout en participant à la prolifération de champignons qui finissent par amener vos belles tomates à pourrir au lieu de finir dans votre assiette …

Pourquoi de drôle de surnom ?

Tout simplement parce que la maladie se déclare par des tâches noires qui apparaissent à l’opposé du pédoncule … au niveau du « postérieur » de la tomate, d’où ce surnom.
Elle est due à une carence en calcium due à une irrigation irrégulière, d’où l’importance de surveiller votre manière d’arroser vos plans !

L’irrigation ne va pas jusqu’à la partie opposée au pédoncule et c’est de là que vient la maladie. De cette carence va résulter des petites tâches marronnasses ou brunes sur le dessous du fruit. À l’intérieur du fruit, la chair va devenir fibreuse au fur et à mesure tandis que les graines vont aussi virer au brun.
Et le pire dans tout cela c’est que la maladie touche souvent des tomates ayant atteint environ la moitié de la taille finale. Votre travail est donc réduit à néant !

Que faire en cas de nécrose apicale ?

Pas de panique, vous pouvez y remédier en rendant à vos plans une irrigation régulière et adaptée.
Préférez un arrosage franc plutôt que par aspersion. Cela provoque une irrigation dite par transpiration qui n’est pas adaptée aux plans de tomates. L’arrosage par oya ou olla peut être adapté, diffusant l’humidité dans le sol progressivement.
Essayez aussi de garder vos plans dans un endroit pas trop sec, afin de les faire grandir dans un climat qui soit plutôt frais et humide.

Vous pouvez aussi pailler votre sol afin de maintenir un bon équilibrage de la charge de vos tomates. Choisissez des variétés qui sont moins sensibles si vos plans ont été touché par cette maladie. Arrosez-les de manière régulière et vous devrez avoir de beaux plans de tomates sains, loin de toute maladie !

Nécrose apicale : Doit-on arroser avec du lait ?

On peut lire sur internet qu’en cas de nécrose apicale, il faut arroser les tomates avec du lait. L’idée part du fait que le lait étant riche en calcium, et que la tomate étant en manque de calcium, le procédé règlerait le problème.
Personnellement je déconseille cette solution, tout simplement parce que c’est un gaspillage de lait à mon avis. Comme on l’a vu, le déficit en calcium vient d’un stress hydrique, et non pas d’un manque de calcium dans votre terre. Arroser correctement devrait suffire à prévenir et régler le problème.

Si vous pensez que votre terre souffre d’un manque en calcium, il y a d’autres solutions assez simples que je vous conseille :
Amendez avec votre compost de jardin, dans lequel vous jetez également vos déchets de cuisine (qui vont apporter du calcium via certains fruits et légumes, et surtout via vos coquilles d’œufs).
– Quand vous dégustez des coquillages (huitres, moules, coquilles saint-jacques, bref, n’importe lesquels), pilez les coquilles et ajoutez les à votre compost. C’est un amendement classique pour apporter du calcium au sol. Plus les coquilles sont broyées finement, plus le calcium sera rapidement assimilé. Personnellement je les concasse rapidement à la pelle avant de les mettre au compost, et au moment d’utiliser le compost, je remets quelques coups de pelle (les coquilles se cassent plus facilement après quelques mois).

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